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Les films

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Jour de noces

Un film narrant le jour des noces, au rythme des trompettes : une histoire en accéléré.
On arrive au point d'orgue : la nuit de noce où les ressorts du lit dansent puis se distendent complètement sur la note finale.

André Malle, membre de l’Union des Cinéastes Amateurs du Nord, se met en scène dans le rôle du marié. Il convoque les membres du caméra-club pour interpréter les autres personnages et les figurants. Ce film réalisé vers 1950-1952 à Lille, serait l’une de ses premières fictions, ayant commencé à filmer vers 1949 et réalisé de nombreuses fictions jusqu’en 1985.


Particularité du film :
Détournement du film de famille et parodie du mariage.

L’écriture cinématographique sert le propos de l’auteur : le film a été tourné au ralenti pour créer cet effet en accéléré lors de sa lecture, sans doute pour exprimer que lors d’un mariage, tout va très vite. Cependant cela caricature cette journée traditionnellement considérée comme sacrée et unique. La mise en scène reprend les moments clés du mariage fait de rituels. La synchronisation des gestes et l’accélération traduisent les personnages en pantin. Le cinéaste, professeur en sciences naturelles, s’amuse avec le motif du spermatozoïde pour intituler son film. Rien n’est laissé au hasard.

« Jour de noces » est très réducteur : par la brièveté du film, par le ridicule des personnages (vêtus de queue-de-pie), et aussi par la brièveté du premier rapport sexuel symbolisée par ce ressort de sommier qui devient si rapidement flaccide... Le cinéaste porte un regard cynique sur le mariage et notre fonctionnement social. Pour André Malle, la société oblige les humains à se comporter de façon machinale et attendue dans la vie de tous les jours comme au cours des grands moments de la vie. C’est un film en dernier ressort, dénué d’amour…

Source : Jacques Houset, neveu d'André Malle
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