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De juin 1977 à février 1983

Indexation de François Beauvy, l’auteur des images :

“1977-1983 Rieux, kermesse Beauvais, Sarthe, Bretagne, Mariage Christine, Maman, Aux-Marais, Bohémiens.

À Rieux (sur la commune de Tillé), juin-juillet 1977, mon fils Guillaume a 3 ans, joue avec sa maman dans une piscine gonflable. Être dans l’eau, c’est normal à Rieux qui vient du latin rivus, la rivière. C’est la Liovette. Elle tient son nom du picard « el yeuhète, » la source.

0’30 : À Mansigné (Sarthe), on campe. Guillaume poursuit des poules autour de ma Volkswagen. Au zoo de La Flèche, une girafe l’impressionne. Il est plus rassuré dans sa baignoire. Ses cousins font de la balançoire. Ma sœur fait la lessive, mon beau-frère l’aide à préparer les repas.

2’26 : Guillaume découvre le château d’Angers, ses jardins et les daims qui broutent dans les douves. Le château du Lude et son parc où Mme de Sévigné est venue. Tour de manège à Sillé-le-Guillaume.

3’49 : Retour en Picardie, vers Le Tréport. (Dans un champ). Au passage, je dis bonjour à un cheval. À la plage, la mer n’est qu’à 17°, on se baigne.
4’42 : Au retour, nous croisons un carrosse tracté par deux chevaux.

4’57 : Mamie Léone est à Rieux. Je rentre du travail, n’ai pas eu le temps de mettre ma tenue de jardin, Guillaume court, cartable à la main.

5’48 : La balançoire au parc Dassault, à Beauvais.
6’07 : Promenade à vélo au bois du Parc à Beauvais.
(Automne).
6’29 : Guillaume et sa maman dans la rue, il pleut.

Amorce.

7’00 : Au jardin (à Rieux), il mime une chanson de Chantal Goya, pour la kermesse de l’école Notre-Dame : « Ce matin, un lapin, a tué un chasseur, c’était un lapin, avec un fusil ».  Chantal Goya a du cœur, elle reconnaît la légitime défense d’un innocent. La suite de la chanson de Chantal Goya, avec le mime de la chute du chasseur tué par un lapin.

8’00 : (flou) Mon voisin Edouard charrie de la paille à la fourche. Il est polonais, sa femme Stanislava aussi. J’ai fait avancer leur dossier de naturalisation à la Préfecture.

J’habite à Rieux depuis 1973. C’est un hameau de Tillé (le tilleul). Au 16e siècle, Roger Dauvet, seigneur de Rieux, et son épouse Anne Briçonnet, ont eu une fille, Charlotte Dauvet. Elle est la mère de Sully, ministre de Henri IV (voir Wikipédia).

8’03 : En Bretagne, pays de mon père. Ma famille est de Saint-Julien (Côtes-d’Armor). Beauvy, naguère prononcé Biaouvi, signifie « Beau visage ». Nous sommes dans l’ancien clos de mes grands-parents, près de leur menhir.

Une visite à Ploufragan, village de Fragan, saint breton, chez mes cousins et leurs 7 enfants.

9’01 : Au sud de la Bretagne, Guérande (Loire-Atlantique). En breton, Gwenn-Rann’d signifie Le Blanc-Pays, pays du sel. Il se récolte dans les marais salants, au râteau et à la pelle. Nous en avons acheté à la paludière.

Amorce

9’55 : Mariage de ma nièce Christine.
C’est après le repas, à Beauvais. Elle a 20 ans, sourit à sa grand-mère maternelle, ma mère. Mes parents ont eu 7 enfants. Je suis le 6e. Maman est décédée à 103 ans chez elle, à Beauvais. Avant son mariage, elle a joué des pièces de théâtre et chanté des opéras. Mes parents se sont mariés en 1930 à Sarcus, village de ma mère puis se sont installés à Beauvais, où mon père était brigadier de police.

10’57 : À Rieux, mon frère Philippe et mon beau-frère Jacques (le barbu, un Centralien) s’arrêtent à vélo, regonflent les pneus, se réhydratent, Il fait chaud.

11’09 : (flou en partie) La kermesse de l’école maternelle Notre-Dame à Beauvais, en 1978. Guillaume, 4 ans, est dans la ronde des petits Indiens, puis il va à la pêche dans le sable.

12’22 : A Rieux, Mme Miette et son chien Milou. Elle travaillait à la ferme. Elle porte un « vanté » (tablier) « pour rester propre sur elle » dit-elle.

12’36 : Marie et Loïc sont venus. Ce sont des cousins germains de Guillaume. Il en a 15 autres, dont deux franco-allemands bilingues.

J’ai choisi de vivre à la campagne, en pleine nature. J’en ai besoin. Je la contemple. Je m’y déplace à pied, à vélo et même à cheval. Ma voiture est utile pour aller travailler et voyager.

Amorce

13’15 : Guillaume dans le jardin à Rieux. vaches et chevaux dans la pâture au second plan.
Animaux de ferme : poule, coq, canards.

14’46 : Le mariage de Christine est terminé (Beauvais), les invités repartent. Christine descend de la DS 19 de ses parents (à 16’20).

16’38 : Aux-Marais, reconstitution du battage des récoltes (el battriye en picard). La machine à vapeur, de 1930, entraîne la batteuse. Vers 1950, elle a été remplacée par un tracteur Lanz. René Desrumeaux, agriculteur à Hétomesnil, cercle une grande roue de bois de tombereau (un barrot en picard). Arrosoir en main, il va refroidir le cercle de fer chauffé dans les flammes. Le cheval blanc est un Boulonnais. Ils étaient attelés par 2 ou 3 de front à une charrue brabant Bajac. Le cheval bai est un trotteur pour une carriole. Le maréchal-ferrant (marécho) lui égalise les sabots avant de le ferrer.

18’44 : Retour à Rieux. Travaux d’aiguille au jardin.
18’51 : À Fouquenies (signifie les Fougères) près du bois du Parc, Guillaume court.

19’09 : La vanne de Rieux. Au 19e siècle, elle servait à diriger l’eau de la Liovette vers le moulin. Une roue à aubes entrainait des meules pour moudre le grain.

19’51 : Epiphanie. Guillaume est couronné, c’est l’épiphanie. Il mange de la galette des rois, embrasse sa maman. Dans sa chambre, il montre ses lectures, Mickey. Le soir, je lui lis Jules Verne.

20’43 : La Neuville-Vault, M. Pierre Peaucelle et son épouse, cultivateurs. Né en 1897, rescapé de la 1ère Guerre mondiale faite en 1ère ligne, il a beaucoup souffert, je l’ai enregistré. Il me dit : « À 85 ans, j’en ai encore des cauchemars ». « Des fois, il crie la nuit ! » ajoute son épouse. Il est fils de l’écrivain Philéas Lebesgue, « fils naturel », comme on dit, conçu hors mariage.

20’53 : Un matin de gelée à Rieux, le printemps va arriver. J’ai construit un bâtiment en planches. J’y ai logé l’ânesse Jeannette, puis le poney Noireau, puis la jument Brunissende. J’y ai abrité une charrette tombereau (à bascule). J’ajoute un auvent contre la pluie. Mes outils sont, disons-le, rudimentaires. J’ai confié la charrette au musée d’Hétomesnil. Je l’ai dessinée, ainsi que d’autres outils dans mon Dictionnaire picard (Éklitra, 1990, 359 pages).

22’10 : Fin de l’hiver, le printemps 1983 arrive, des Bohémiens passent à Rieux. Le mot n’est pas péjoratif. J’ai ma caméra, j’engage la conversation. Ils ont été expulsés de Herchies, vont vers Saint-Just-en-Chaussée. J’enlève mon pull de laine, l’offre au chef de famille. Il l’accepte, a besoin d’argent. Je lui en donne. Un homme debout sur un pneu à l’arrière d’une roulotte sert de frein. Ils sont sans-le-sou et leurs chevaux peinent. Je les filme avec émotion. Me vient à l’esprit un poème de Philéas Lebesgue (que j’ai étudié 6 ans pour soutenir ma thèse de doctorat) :

Bohémiens
Tziganes de tout poil, vagabonds des chemins
Qui ne savez jamais où vous serez demain,
Citoyens de partout, vous êtes de vrais sages ;
Vous comprenez combien la Terre est un passage ;
Vous n’avez pas voulu devenir comme nous
Des coefficients obligés de produire.
Et vous n’avez de souci ni de sénat ni d’empire.            
(Triptolème ébloui, 1933).”

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