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Gel, Monument ACF, étrave du Flandre, lancement Du Bellay
- Cinéaste(s) : Jean LEFOL
- Année(s) : 1950 à 1951
- Lieu(x) : Dunkerque (59)
- Durée : 00:16:10
- Coloration : NB et Couleur
- Format : Film 16 mm
- Son : Muet
- Genre : Documentaire
- Collection : Alain LEFOL
- Support(s) : 0608FS0002
0'05 : Port de Dunkerque gelé : diverses vues du port.
1'20 : Sur la plage de Malo-les-Bains, des blocs de glace ont remplacé l'écume de mer.
2'22 : Inauguration du monument aux morts des ACF le 8 juillet 1950 (en couleur).*(Contextualisation de Frédéric Cornette en bas de page)
Les pigeons sont en cage, prêt pour l'envol.
Rassemblement devant le monument encore couvert par un drapeau tricolore.
Discours de Lucien Lefol, président des ACF.
Dépôt de gerbe au pied du monument aux morts.
Défilé du cortège mené par les représentants des anciens combattants suivis du public.
6'36 : Chantier naval des ACF : étrave du paquebot Flandre.
Hommes manipulant et guidant une étrave vers le bateau en construction à l'aide de grues, vues du chantier.
10'56 : Port de Dunkerque
Paquebot "Félix Roussel" tracté par deux remorqueurs pour sa sortie du port.
14'05 : Lancement du pétrolier "Du Bellay" aux ACF, le 4 mai 1950.
*A propos de l'inauguration du monument aux morts des ACF : Documentation de Frédéric Cornette :
"Après les drames de la guerre et de l’occupation, les fêtes du cinquantenaire des Ateliers et Chantiers de France sont prétexte à de nombreuses festivités et au souvenir. Elles débutent par le recueillement avec, avec l’inauguration le 8 juillet 1950 à 10 h 45 dans la cour d’honneur, du monument aux morts des deux guerres mondiales, œuvre du marbrier Ringot.
Accompagné de Jean Grenet, directeur des ACF, le président Lucien Lefol salue les autorités et les drapeaux des différents groupements avant de prononcer ces mots :
« Mesdames, Messieurs,
avant que commencent les Fêtes de notre Cinquantenaire, nous sommes réunis ce matin pour accomplir un devoir de souvenir et un devoir de piété à l’égard de nos morts des deux guerres. Il est bon que le monument qui va être dévoilé dans quelques instants, et qui est l’œuvre de Maître Ringot, soit adossé à un mur d’atelier, ce qui lui donne toute sa signification sans que le cadre en détruise l’harmonie et la sobriété des lignes.
Il est juste, d’autre part, que les drapeaux des Anciens Combattants, en compagnie de ceux des Médaillés du Travail, apportent leur hommage.
C’est, en effet, que nos morts des deux guerres, qu’ils aient été touchés sur le front des armées, au cours des bombardements ou pendant la période de résistance au cours de l’occupation, soient non seulement des victimes de la guerre, mais bien en réalité des combattants.
Et puisque depuis la dernière lutte, ce sont toutes les populations civiles qui ont été exposées aux risques militaires, souhaitons que l’ampleur des dangers soit, pour tous les gouvernements, un motif pour trouver des possibilités de rapprochement, et, pour nous tous, une raison d’espérer. »
Le monument, caché derrière un immense drapeau tricolore, est ensuite dévoilé, il s’agit d’une œuvre en pierres blanches reconstituées, composée d’une stèle centrale partageant deux panneaux en marbre où sont inscrits, d’un côté les noms des victimes tombés en 14-18, plus d’une centaine, et de l’autre ceux de 39-45.
Après la sonnerie aux morts, des pigeons sont lâchés, les drapeaux salués et de nombreuses gerbes de fleurs placées au pied de la stèle.
Ensuite un cortège se forme et se rend jusqu’à l’Église Saint-Eloi où se déroule une cérémonie, suivie d’une messe, et d’un déjeuner à la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville de Malo-les-Bains.
L’après-midi démarre par la visite du chantier, l’élection de sa reine, et se termine par un bal.
Le jour suivant est consacré à la remise des médailles du travail, suivi d’un apéritif-concert donné par l’orchestre de René Cordier. Plus tard une joute sur l’eau est donnée, ensuite une représentation de music-hall a lieu dans l’atelier soudure, transformé pour l’occasion, mais également un concours de chant et des jeux. Les réjouissances s’achèvent par la réception de la reine, Mlle Geneviève Bocage, âgée de 15 ans et fille d’un chef ouvrier maçon des ACF. La fête se conclut par un tir d’un feu d’artifice et les derniers convives prennent congé à l’aube."
Frédéric Cornette
Trésorier de la SDHA, Société Dunkerquoise d'Histoire et d'Archéologie
Vice Président des Amis du Musée Portuaire
Historien et auteur d'ouvrages en lien avec les ACF.
1'20 : Sur la plage de Malo-les-Bains, des blocs de glace ont remplacé l'écume de mer.
2'22 : Inauguration du monument aux morts des ACF le 8 juillet 1950 (en couleur).*(Contextualisation de Frédéric Cornette en bas de page)
Les pigeons sont en cage, prêt pour l'envol.
Rassemblement devant le monument encore couvert par un drapeau tricolore.
Discours de Lucien Lefol, président des ACF.
Dépôt de gerbe au pied du monument aux morts.
Défilé du cortège mené par les représentants des anciens combattants suivis du public.
6'36 : Chantier naval des ACF : étrave du paquebot Flandre.
Hommes manipulant et guidant une étrave vers le bateau en construction à l'aide de grues, vues du chantier.
10'56 : Port de Dunkerque
Paquebot "Félix Roussel" tracté par deux remorqueurs pour sa sortie du port.
14'05 : Lancement du pétrolier "Du Bellay" aux ACF, le 4 mai 1950.
*A propos de l'inauguration du monument aux morts des ACF : Documentation de Frédéric Cornette :
"Après les drames de la guerre et de l’occupation, les fêtes du cinquantenaire des Ateliers et Chantiers de France sont prétexte à de nombreuses festivités et au souvenir. Elles débutent par le recueillement avec, avec l’inauguration le 8 juillet 1950 à 10 h 45 dans la cour d’honneur, du monument aux morts des deux guerres mondiales, œuvre du marbrier Ringot.
Accompagné de Jean Grenet, directeur des ACF, le président Lucien Lefol salue les autorités et les drapeaux des différents groupements avant de prononcer ces mots :
« Mesdames, Messieurs,
avant que commencent les Fêtes de notre Cinquantenaire, nous sommes réunis ce matin pour accomplir un devoir de souvenir et un devoir de piété à l’égard de nos morts des deux guerres. Il est bon que le monument qui va être dévoilé dans quelques instants, et qui est l’œuvre de Maître Ringot, soit adossé à un mur d’atelier, ce qui lui donne toute sa signification sans que le cadre en détruise l’harmonie et la sobriété des lignes.
Il est juste, d’autre part, que les drapeaux des Anciens Combattants, en compagnie de ceux des Médaillés du Travail, apportent leur hommage.
C’est, en effet, que nos morts des deux guerres, qu’ils aient été touchés sur le front des armées, au cours des bombardements ou pendant la période de résistance au cours de l’occupation, soient non seulement des victimes de la guerre, mais bien en réalité des combattants.
Et puisque depuis la dernière lutte, ce sont toutes les populations civiles qui ont été exposées aux risques militaires, souhaitons que l’ampleur des dangers soit, pour tous les gouvernements, un motif pour trouver des possibilités de rapprochement, et, pour nous tous, une raison d’espérer. »
Le monument, caché derrière un immense drapeau tricolore, est ensuite dévoilé, il s’agit d’une œuvre en pierres blanches reconstituées, composée d’une stèle centrale partageant deux panneaux en marbre où sont inscrits, d’un côté les noms des victimes tombés en 14-18, plus d’une centaine, et de l’autre ceux de 39-45.
Après la sonnerie aux morts, des pigeons sont lâchés, les drapeaux salués et de nombreuses gerbes de fleurs placées au pied de la stèle.
Ensuite un cortège se forme et se rend jusqu’à l’Église Saint-Eloi où se déroule une cérémonie, suivie d’une messe, et d’un déjeuner à la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville de Malo-les-Bains.
L’après-midi démarre par la visite du chantier, l’élection de sa reine, et se termine par un bal.
Le jour suivant est consacré à la remise des médailles du travail, suivi d’un apéritif-concert donné par l’orchestre de René Cordier. Plus tard une joute sur l’eau est donnée, ensuite une représentation de music-hall a lieu dans l’atelier soudure, transformé pour l’occasion, mais également un concours de chant et des jeux. Les réjouissances s’achèvent par la réception de la reine, Mlle Geneviève Bocage, âgée de 15 ans et fille d’un chef ouvrier maçon des ACF. La fête se conclut par un tir d’un feu d’artifice et les derniers convives prennent congé à l’aube."
Frédéric Cornette
Trésorier de la SDHA, Société Dunkerquoise d'Histoire et d'Archéologie
Vice Président des Amis du Musée Portuaire
Historien et auteur d'ouvrages en lien avec les ACF.
