• Archipop
  • Contact
  • Espace déposants
  • Adhérer et soutenir
  • Participez !
  • Votre espace
    Votre courriel
    Votre mot de passe
  • Newsletter
  • Déposer vos films

Les films

© Archipop. Toute reproduction ou modification est interdite.
En savoir plus

Interview de Rose Lebesgue - Partie 2

Deuxième interview de Rose Lebesgue, fille du poète.
”Votre père n'aimait pas qu'on le considère comme un "poète paysan" ou "poète laboureur"

Écoute :
Philéas a été le maire de La Neuville en 1908. Son père (le grand-père de Rose) avait lui-même été maire de la commune. Ils n’ont pas enchainé les mandats car son grand-père a demandé à Philéas d’accepter la proposition. Philéas a été bien plus batailleur que son père pendant son mandat. Il a mis en place de nombreuses choses dont le téléphone en 1914, l’eau courante en 1939. Il y a eu également un “terrain électrique” avant la Première Guerre mondiale. C’était une production d’électricité grâce à la vapeur. Cela permettait d’alimenter deux lampadaires (?). Philéas Lebesgue s’y rendait tout les soirs / Philéas Lebesgue parlait 18 langues, il avait comme idéal d’apprendre tout les différents alphabets. Rose précise qu’il ne parlait pas toutes les langues, même s’il les comprenait. Il correspondait également avec de nombreuses personnes étrangères et écrivait dans leur langue natale. Il avait appris grâce à des bouquins ou à des connaissances / Il avait notamment un gout pour la musique. Il avait eu des leçon de violoncelle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands ont cassé son violoncelle. Rose lui a acheté un violon après la guerre. Il avait appris le solfège seul. Il a mis ses poèmes en musique. Il jouait du violon puis il transcrivait l’air sur une partition. Il chantait souvent avec Marguerite (la soeur de Rose). André Matrat demande à Rose de chanter et elle lui répond qu’elle en sait pas. Elle n’a jamais été capable de chanter, à l’école on la mettait dans un coin. Sa mère et Marguerite avait une très belle voix contrairement à elle / Philéas Lebesgue travaillait sans méthode. Il avait touché à tout mais sans jamais approfondir. Il ne faisait pas de seconde relecture, il ne supprimait donc rien de ses premiers jets, ne se censurait jamais / Il avait beaucoup d’mais à Beauvais dont Louis Prache. C’est cet aviateur qui a donné leur baptême de l’air à Philéas et Rose. Elle raconte qu’une fois, lors de l’occupation, il était passé au-dessus de leur maison en chantant “Le plus beau pays du monde” avec des hauts-parleurs. Il avait notamment lancé des tracts depuis son avion. Les seules fois où Philéas Lebesgue a pris l’avion sont quand ses amis aviateurs le prenait en passager / André Matrat cite que dans le testament de Philéas Lebesgue, il dit devoir à Rose son indépendance matérielle et que c’est grâce à cela qu’il a pu écrire comme il le souhaitait. Rose confirme. Il faisait beaucoup de conférences donc devait souvent se déplacer. Dans ces moments, c’est elle qui s’occupait de la ferme. Elle donne comme exemple la fois où il est parti en Grèce. On lui avait offert un billet en croisière. Il souhaitait d’abord refuser car cela concordait au moment des semis. Rose l’a encouragé d’y aller pour qu’il prenne des vacances et l’a assuré qu’elle s’en occuperait. C’est elle qui a fait fonctionner la ferme de façon continue / Philéas Lebesgue avait une mémoire extraordinaire et était un bourreau du travail. 6 ans avant la fin de sa vie il a eu une thrombose cérébrale / Il parlait très peu picard avec elle. Mais quand il allait à Amiens, il parlait beaucoup la langue avec un de ses amis. Il était plus connu à Amiens qu’à Beauvais. Les personnes de l’enseignements se sont fortement intéressés à lui.

Autres résultats
Ma recherche multi-critères : Sauvegarder ma recherche