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Polavision - Photokina - foire St Just
- Cinéaste(s) : Roland GARDIN
- Année(s) : 1978
- Lieu(x) : Saint-Just-en-Chaussée (60)
- Durée : 00:15:01
- Coloration : Couleur
- Format : Film super 8
- Son : Muet
- Genre : Actualités
- Collection : Roland GARDIN
- Support(s) : 0191FI0008
Jeu de comédiens dans un décor très coloré filmé avec un procédé nouveau appelé la Polavision.
Ce film est réalisé lors de la foire de Saint-Just-en-Chaussée (60). Le cinéaste, Roland Gardin, photographe et vendeur de matériel photo-ciné, procède le jour même au tournage, développement et projection de ce film, sous le regard des spectateurs.
Témoignage de Roland GARDIN :
"La polavision, c’est toute une histoire !
Polaroïd développe et commercialise la diapositive instantanée. C’est un échec commercial.
Comme ce procédé existe, Polaroid l’étend au film instantané : la POLAVISION.
C’est un concept complet : caméra, cassette et projecteur spécifiques sont nécessaires à la réalisation et diffusion en Polavision.
Roland GARDIN, photographe professionnel et vendeur de matériel photo et cinéma amateur à Saint-Just-en-Chaussée (60), découvre ce nouveau format lors d’une foire-exposition “Photokina”, à Cologne en 1978. Polaroid a mis en place une scène avec fond coloré et des acteurs dans le but de réaliser et projeter des films sur place.
En octobre 1978 a lieu la foire de Saint-Just-en-Chaussée. C’est l’occasion pour Roland Gardin de célébrer la sortie du film Polavision et d’espérer vendre ce matériel pour les fêtes de Noël. Il crée un décor coloré sous le porche de son magasin, et demande à son fils et des amis de jouer et danser sur scène. Il réalise un film en direct devant les spectateurs. La cassette se développe ensuite dans le projecteur et dix minutes après, le public découvre le film projeté.
Suite à cet événement, Roland Gardin ne fera aucune vente. Polaroid reprendra les 3 appareils déposés dans son magasin.
La Polavision fut un échec commercial. Plusieurs raisons à cela :
En 1978, le Super 8 sonore est commercialisé depuis 4 ans et concurrence largement le film muet, même si ce dernier est projetable instantanément.
A cette époque, la vidéo magnétique arrive sur le marché de l’audiovisuel amateur et propose cet instantanéité, en plus d'images sonores, pour un coût largement plus accessible.
L'investissement dans le matériel Polavision est très élevé : achat d’un kit complet (caméra, cassette et projecteur). Les cassettes ne sont lisibles sur aucun autre projecteur au format connu (S8, 8mm…).
Dès l’année suivante, Polaroid arrête la production de la Polavision et ne commercialise plus de cassette, bien qu’il y ait eu quelques achats de kits complets.
Après plusieurs années, Roland Gardin détruit le boîtier de la cassette Polavision et accède à la pellicule dont le format est semblable au Super 8. Il redécouvre son film grâce au projecteur S8. La bande s’est très mal conservée, le film est collé. Ce film en couleur n’est pas fait pour une projection agrandie. Le projecteur Polavision permettait d’optimiser l’image à travers un écran spécial et compensait les défauts du procédé trichrome de la pellicule. Sur projecteur Super 8, le film apparaît tramé et très sombre.
Il existe très peu de films en Polavision en France étant donné la brièveté de son existence, découlant de son échec commercial."
Ce film est réalisé lors de la foire de Saint-Just-en-Chaussée (60). Le cinéaste, Roland Gardin, photographe et vendeur de matériel photo-ciné, procède le jour même au tournage, développement et projection de ce film, sous le regard des spectateurs.
Témoignage de Roland GARDIN :
"La polavision, c’est toute une histoire !
Polaroïd développe et commercialise la diapositive instantanée. C’est un échec commercial.
Comme ce procédé existe, Polaroid l’étend au film instantané : la POLAVISION.
C’est un concept complet : caméra, cassette et projecteur spécifiques sont nécessaires à la réalisation et diffusion en Polavision.
Roland GARDIN, photographe professionnel et vendeur de matériel photo et cinéma amateur à Saint-Just-en-Chaussée (60), découvre ce nouveau format lors d’une foire-exposition “Photokina”, à Cologne en 1978. Polaroid a mis en place une scène avec fond coloré et des acteurs dans le but de réaliser et projeter des films sur place.
En octobre 1978 a lieu la foire de Saint-Just-en-Chaussée. C’est l’occasion pour Roland Gardin de célébrer la sortie du film Polavision et d’espérer vendre ce matériel pour les fêtes de Noël. Il crée un décor coloré sous le porche de son magasin, et demande à son fils et des amis de jouer et danser sur scène. Il réalise un film en direct devant les spectateurs. La cassette se développe ensuite dans le projecteur et dix minutes après, le public découvre le film projeté.
Suite à cet événement, Roland Gardin ne fera aucune vente. Polaroid reprendra les 3 appareils déposés dans son magasin.
La Polavision fut un échec commercial. Plusieurs raisons à cela :
En 1978, le Super 8 sonore est commercialisé depuis 4 ans et concurrence largement le film muet, même si ce dernier est projetable instantanément.
A cette époque, la vidéo magnétique arrive sur le marché de l’audiovisuel amateur et propose cet instantanéité, en plus d'images sonores, pour un coût largement plus accessible.
L'investissement dans le matériel Polavision est très élevé : achat d’un kit complet (caméra, cassette et projecteur). Les cassettes ne sont lisibles sur aucun autre projecteur au format connu (S8, 8mm…).
Dès l’année suivante, Polaroid arrête la production de la Polavision et ne commercialise plus de cassette, bien qu’il y ait eu quelques achats de kits complets.
Après plusieurs années, Roland Gardin détruit le boîtier de la cassette Polavision et accède à la pellicule dont le format est semblable au Super 8. Il redécouvre son film grâce au projecteur S8. La bande s’est très mal conservée, le film est collé. Ce film en couleur n’est pas fait pour une projection agrandie. Le projecteur Polavision permettait d’optimiser l’image à travers un écran spécial et compensait les défauts du procédé trichrome de la pellicule. Sur projecteur Super 8, le film apparaît tramé et très sombre.
Il existe très peu de films en Polavision en France étant donné la brièveté de son existence, découlant de son échec commercial."